Les OGM et l'Europe

Alors ça y est : la Commission européenne a décidé d'autoriser la culture de la pomme de terre transgénique Amflora !
Cette pomme de terre, constituée uniquement d'amylopectine, intéresse particulièrement l'industrie agro-alimentaire et d'autres industries comme celle du papier, du textile, des adhésifs et du béton. Son utilisation élimine l’étape de séparation des deux sortes d’amidon (amylose/amylopectine), une opération consommatrice d’eau, d’énergie et d’argent.

Encore heureux que la Commission EUropéenne laisse le choix à chaque état membre d'autoriser ou non sa culture sur son propre territoire ! D'ailleurs, 3 Etats ont déjà dit NON : Belgique, Italie et Autriche. La France, quand à elle, a mandaté le Haut Conseil des Biotechnologies avant de donner son jugement.

Je suis toujours étonnée de voir à quel point les lobbys sont puissants lorsqu'il s'agit d'introduire sur le marché européen des aliments néfastes pour l'environnement et pour l'homme.
Je ne devrais plus l'être, pourtant... l'avant dernière responsable du panel d'experts chargé d'évaluer les risques des organismes transgéniques au sein de l'autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), Suzy Renckens, a quitté son poste en 2008, pour se recaser quelques semaines plus tard dans la compagnie suisse Syngenta, spécialisée dans les plantes génétiquement modifiées. Alors qu'on ne vienne pas me dire qu'ils agissent en toute indépendance !

C'est d'autant plus énervant qu'il existe des alternatives sans OGM qui permettent de produire des pommes de terre sans amylose : l’une a été conçue par l’allemand Europlant et l’autre par le danois Avebe.

Et le plus grave, c'est que cet OGM comporte pour la première fois un gène résistant aux antibiotiques ! Super ! Ils ont gagné !!!